Devenir illustrateur, c’est faire le choix d’un métier-passion où la créativité guide chaque étape de la vie. Miriam, illustratrice freelance à Berlin, incarne cette voie singulière avec conviction et sensibilité. Originaire de Lyon, elle partage ici son expérience personnelle, entre liberté artistique, remise en question et accomplissement professionnel. Un témoignage inspirant pour toute personne souhaitant devenir illustrateur et cherchant un parcours de graphiste.
Un choix de cœur : Oser une carrière artistique d’illustrateur
Comme beaucoup, Miriam a découvert sa passion pour le dessin dès son plus jeune âge. « Mon cousin finlandais est un dessinateur incroyable, et il nous gardait petites avec ma sœur. Un jour je lui ai demandé qu’il me dessine une Bratz, il l’a fait, et j’ai trouvé ça tellement génial. Ensuite, je passais mon temps à dessiner. Ça a commencé par une obsession pour les dauphins en maternelle. » L’amour de l’animation lui est également venu très tôt. « Un jour, je devais avoir 10 ans, j’ai vu des mangas à la télévision. Ça bougeait, et j’étais très choquée de ce que je voyais ! Je me suis dit ‘on peut faire ça ? Ça existe ?’ Pour moi, ça a été un choc esthétique qui m’a vraiment retourné le cerveau. Je me suis dit : ‘je veux faire ça dans ma vie ! Je veux faire des mangas, je veux faire des dessins animés quoi qu’il arrive’. »
Dès l’adolescence, Miriam se passionne pour le dessin et l’animation. Elle comprend rapidement que son avenir se jouera dans un domaine créatif. Malgré les doutes, elle décide de suivre une formation en arts numériques, puis de s’orienter vers l’illustration. Son objectif : devenir illustrateur freelance et raconter des histoires en images, à sa manière.
Miriam souligne que choisir une voie artistique, c’est aussi affronter le regard extérieur : “Ce n’est pas toujours bien perçu, surtout quand on est une femme jeune dans un milieu encore peu sécurisé économiquement. Mais je n’ai jamais regretté ce choix.”
© Miriam Jacquiot
S’expatrier pour créer : l’appel de Berlin
Dans le cadre de sa formation à l’Institut Artline, Miriam réalise un stage à Berlin, au sein d’un studio d’animation indépendant. Elle découvre un univers riche, collaboratif, et une ville inspirante où la création est omniprésente. Ce séjour devient un tournant dans son projet de devenir illustrateur professionnel.
“Berlin m’a offert un souffle nouveau. La ville m’a poussée à expérimenter, à sortir de ma zone de confort et à me lancer en tant qu’indépendante”, explique-t-elle.
© Miriam Jacquiot
© Miriam Jacquiot
Alors, à quoi ressemble une semaine type pour Miriam ? « Là, par exemple, j’ai 3 projets en cours. Je dois faire du texte pour une BD, je dois faire du design pour le studio, et je dois faire des illustrations pour un client allemand. Souvent, je me lève à 8h. De 8h à 13h, j’ai le temps de terminer un ou deux projets – même si souvent, ça s’étale dans la semaine comme il y a les retours clients à prendre en compte. Ensuite, je consacre l’après-midi à mes projets perso : avancer sur mon portfolio, refaire mon site… En ce moment, j’avance sur un projet de BD qui me prend beaucoup de temps ! Et puis le soir, souvent, je fais des livraisons de vélo, et le mardi matin je vais à la crèche pour passer du temps avec les enfants. Et puis je repars, je fais mes designs, j’écris… Parfois je vais au bureau, mais la plupart du temps je préfère rester chez moi. Le soir, je fais aussi du sport, c’est très important pour laisser ses idées gambader ! »
Devenir illustrateur freelance : entre liberté et incertitudes
Travailler comme illustratrice indépendante n’est pas un long fleuve tranquille. Entre les projets ponctuels, les périodes creuses, la prospection client, Miriam apprend à gérer son temps, sa charge mentale et sa motivation.
Pour devenir illustrateur dans de bonnes conditions, elle recommande de :
- Constituer un portfolio solide et cohérent,
- Développer un style identifiable,
- Être actif sur les réseaux sociaux professionnels,
- Ne pas hésiter à candidater à des appels à projets variés.
Elle insiste aussi sur l’importance de se créer une communauté de pairs pour échanger, s’entraider et sortir de l’isolement et de se renseigner sur le cursus de graphiste.
© Miriam Jacquiot
« Selon la personnalité de chacun, ça peut provoquer de l’anxiété, ou beaucoup de comparaisons » dit-elle. « Que ce soit à cause des réseaux sociaux, de la précarité du milieu, de la compétition ou du perfectionnisme… Je sais qu’il y a des personnes qui font le choix d’arrêter complètement de dessiner parce que ça devient trop angoissant et compliqué à gérer. » Miriam touche du doigt la complexité de baser la valeur de son travail créatif sur un algorithme ou un nombre de likes, au risque de perdre de vue la passion qui nous animait à l’origine. « On ne peut pas vraiment y échapper. On ne peut que se rabattre sur le fait qu’on fait ça parce que ça nous passionne, que ça nous rend heureux, que ça nous met des paillettes dans les yeux ! »
Les joies de la création libre quand on est designer
Malgré les incertitudes du statut freelance, Miriam se réjouit de pouvoir choisir ses collaborations, ses horaires, ses thématiques de travail. Elle réalise notamment des illustrations pour l’édition jeunesse, le milieu associatif et des expositions personnelles.
“Chaque projet est une opportunité d’explorer un univers, de tester des médiums différents et de faire passer un message. C’est ce qui me plaît le plus dans le fait de devenir illustrateur : la liberté d’exprimer une vision unique.”
© Miriam Jacquiot
Les joies de la création libre quand on est designer
À ceux et celles qui souhaitent devenir illustrateur, Miriam partage plusieurs conseils :
- Ne pas se comparer aux autres : “Il y a autant de parcours que d’artistes.”
- Accepter les phases de doute comme faisant partie du chemin.
- Continuer à apprendre, à tester, à s’inspirer sans se censurer.
- Valoriser ses influences et son propre regard artistique.
Elle conclut : “Il faut garder le plaisir de dessiner. C’est ça, le moteur qui permet de tenir sur la durée.”
Vous pouvez retrouver le travail de Miriam sur son compte Instagram !
Se former pour devenir illustrateur
Le parcours de Miriam montre que, même si le talent est important, la formation joue un rôle clé pour devenir illustrateur. Une école spécialisée comme l’Institut Artline permet de structurer ses compétences, d’accéder à un réseau de professionnels et de découvrir les multiples débouchés du métier : édition, animation, publicité, jeu vidéo…
Les stages, les projets concrets et l’accompagnement pédagogique aident à passer d’une passion personnelle à une activité professionnelle viable. Pour Miriam, ce soutien a été déterminant dans sa confiance en elle.
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